Marée noire de BP: ce qu’on ne nous dit pas !

Dans un contexte où la protection de l’environnement devient un des objectifs majeurs du 21ème siècle pour les nations comme pour les populations, nous traiterons aujourd’hui d’un sujet qui continue de faire polémique : la marée noire provoquée le 20 Avril 2010, par une explosion sur la plateforme « Deepwater Horizon », appartenant à la British Petroleum (BP), au large du Golfe de Mexique.

Les conséquences économiques et environnementales de ce malheureux évènement ont été, à diverses reprises, relatées dans les médias. Toutefois, il semblerait que certaines informations aient été volontairement dissimulées à l’opinion publique.

Certains parlent d’omissions volontaires dans le but de ne pas effrayer la population et éviter tous débordements ;  d’autres, parleront de mensonges et de manipulations.

Marée noire BP

L’objectif ici est de lever le voile sur ces informations afin que chacun puisse se faire une opinion sur le sujet. Avant toute chose, il faut bien entendu prendre conscience de l’ampleur des dégâts causés par cette explosion survenue 5 mois plus tôt et le bilan est lourd : plus de cinq millions de barils, soit environ 800 millions de litres de pétrole, se sont échappés du puits.

Au cœur de ce drame : la société BP et ses dirigeants qui n’ont pas su anticiper et gérer l’évènement à tous niveaux.

Avant : la marée noire aurait pu être évitée…

Selon le « Wall Street Journal », des tests de sécurité auraient été effectués sur Deepwater Horizon deux jours avant l’explosion révélant  une fuite de gaz à l’intérieur du puits. Pourtant la société BP aurait décidé de poursuivre les travaux de forage.

Pendant : BP et ses secrets « bien gardés »…

BP : bateau à la dérive avec à sa tête un capitaine : Tony Hayward, qui ne restera plus directeur général de la société pour longtemps puisqu’il quittera le naufrage avec un joli parachute doré le 1er Octobre (indemnité d’un an de salaire : 1,25 million d’euros).

Ses multiples bourdes lui ont d’ailleurs valu le surnom de « Tony la gaffe », parmi les plus croustillantes il a, entres autres, défrayé la chronique le 14 Mai 2010 en confiant au quotidien The Guardian « Le golfe du Mexique est un très grand océan. La quantité de pétrole et de dispersant que nous y mettons est minuscule, par rapport au volume d’eau total ».

Aussi, des comportements surprenants ont été noté tels que :

–          L’interdiction de survoler l’ensemble du Golfe du Mexique faite par les contrôleurs aériens de l’AFA (Fédération de l’Aviation Américaine) pour éviter que des passagers ne prennent des photos et constatent l’ampleur de la catastrophe

–          Chaque nuit des cadavres d’animaux marins étaient ramassés afin que les journalistes ne prennent pas de photos

–          Aucune réaction n’a été dénotée de la part de Greenpeace, fervente association luttant pour la protection de la planète et qui d’habitude, n’hésite pas à montrer du doigt les agissements d’acteurs économiques. Face à cette nouvelle catastrophe écologique pourtant, aucune réplique de sa part.

Après : pire catastrophe écologique de l’histoire aux Etats-Unis…

Même si à l’heure actuelle, le puits a enfin été rebouché après de multiples tentatives infructueuses, le constat est sans appel :

  • Les nappes de pétrole ont, pendant quelques mois, privé le Golfe du Mexique d’oxygène ce qui aurait entrainé la mort de la majorité de la faune marine dans la zone
  • Il y aurait eu d’autres fuites selon certains scientifiques, et plus seulement du pétrole mais également des gaz plus toxiques. Nous vous en avons répertoriés quelques uns dans le tableau ci-dessous avec leurs effets néfastes sur la santé :

Sulfure d’hydrogène- Poison large spectre

- Peut empoisonner différents organes.

- L'inhalation prolongée = dégénérescence du nerf olfactif (rendant la détection du gaz impossible) et provoquer la mort juste après quelques mouvements respiratoires.

- L'inhalation du gaz, même en quantité relativement faible = perte de connaissance.
Chlorure de méthylène- risque d'intoxication aiguë ou chronique par inhalation

- exposition aiguë par inhalation = neuropathie optique sévère et à une attaque du foie (hépatite)

- substance suspectée d'être cancérigène
Benzène- L'inhalation d'un taux très élevé de benzène peut causer la mort

- Des taux moins élevés = somnolences, vertiges, accélération du rythme cardiaque, maux de tête, tremblements, confusion ou perte de connaissance.

A l’heure actuelle, les autorités américaines ont lancé plusieurs procédures judiciaires afin de statuer sur le montant des dédommagements, procédures qui risquent de durer des années, et pour cause, BP rejette la faute sur deux autres acteurs économiques et les accuse d’être les principaux responsables de la marée noire :

–           Transocean, société qui exploitait la plate-forme Deepwater Horizon pour BP,

–           Halliburton qui était chargée de cimenter le puits.

Le débat ne fait que commencer et pendant ce temps, une partie de la marée noire est toujours sous les flots…


Plus de renseignements :

Auteur : Moun

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Appuyez sur ECHAP pour fermer